Le moyen format, qu’est-ce que c’est précisément ? C’est une pellicule, aussi appelée 120, qui ne se présente pas en bobine, mais en rouleau et qui a été et est encore utilisée par les professionnels. Elle produit des résultats bien meilleurs qu’une bobine de 35mm, car la surface exposée est beaucoup plus grande. Le plus souvent, elle offre des photos carrées, en 6×6, le format classique de la 120. Mais il existe aussi des appareils produisant des photos en 6×4.5, 6×7 et même 6×12 ! La surface exposée étant beaucoup plus grande, l’image qui en résulte est bien plus nette et possède un piqué particulier et reconnaissable. Comment s’y mettre alors qu’on est débutant et un peu intimidé par cette grande bobine ? Tous les bons conseils.
- Avec les toy cameras : Diana, Holga…
Le Diana et le Holga, appareils en plastique aux résultats imprévisibles, utilisent tous deux des pellicules 120. Une petite fenêtre permet de suivre le numéro de la vue affichée sur le papier. Il existe des cadres permettant de shooter en 6×6 ou en 6×4.5. Mais ils ne sont pas complètement étanches, on remarque donc souvent des fuites de lumière. Esthétiques pour certains, gênantes pour d’autres, il faut le savoir avant de shooter. Ils vignettent aussi méchamment, mais cela peut être assez beau et donne du cachet aux images. Je me suis mise au moyen format avec le Holga. Un aveu, je ne l’utilise même plus… J’aime bien l’utiliser de temps en temps en 35mm, car il permet d’avoir les perforations, mais vraiment, je trouve un peu dommage d’utiliser un film 120 de qualité supérieure dans un appareil aussi imprévisible. Et le dos s’ouvre souvent, vous faisant perdre parfois de nombreuses vues.
Diana et Holga, donc ? Pas forcément les meilleurs choix pour débuter, sauf si vous êtes prêt-e à accepter leurs résultats.
2. Avec les TLR (Twin Lens Reflex)
Un TLR, c’est un reflex bi-objectif : un sert à la visée, l’autre à shooter. C’est les appareils type Rolleiflex. Il en existe beaucoup : Yashica, Minolta, Lubitel… Le plus « cheap » est le Lubitel. Souvent appelé à tort un toy camera, il n’en est rien : c’est un appareil à optique en verre, qui offre des clichés assez réussis. Produit par la société Lomo, vous le trouverez sur Le Bon Coin et il est également disponible sur le site de Lomography.
Entièrement manuel, muni d’un retardateur, c’est un appareil assez chouette. La seule difficulté est la mise au point. On ne la voit que dans un petit cercle grisé au milieu, cela nécessite donc un peu d’adaptation. Mais sinon, quel appareil !
C’est avec cet appareil que j’ai appris à adorer le moyen format. Débuter avec ? Oui, oui, oui, mille fois oui.
3. Avec un SLR (Single Lens Reflex)
Un SLR, contrairement à un TLR, est un reflex à un seul objectif. Ce sont des appareils professionnels, dont la figure de proue est le Hasselblad. Vous en trouverez encore plein d’autres marques : Bronica, Mamiya… Sachez que pour un Hasselblad, il faudra compter au minimum entre 800 et 1000 euros… En revanche, vous pouvez vous procurer un Bronica pour 300 euros. En ce qui me concerne, je m’étais offert au Noël dernier le Bronica S2A. C’est un appareil professionnel, de très, très grande qualité. L’optique la plus courante ouvre à 2.8, ce qui vous permet de shooter également en intérieur. Une chose importante : cet appareil a besoin de beaucoup de lumière. Privilégiez les ISO élevés et pensez à ouvrir votre diaphragme. Si votre cellule vous indique 1/60, 16, ouvrez à 8. Vous aurez ainsi des photos parfaitement exposées. Privilégiez également le flash en intérieur.
Commencer avec un SLR ? Oui, si vous êtes déjà habitué-e à shooter en mode manuel sur du 35mm. Ce seront sans aucun doute les appareils les plus performants et les meilleurs clichés que vous pourrez prendre.
La pellicule 120 saura vous rendre heureux-se. Donnez-lui de l’attention, de l’amour, choisissez bien votre premier appareil et shootez ! N’hésitez pas à partager vos photos sur la page Facebook District Alex.
Il n’y a pas de cliché raté, il n’y a que des yeux qui ne voient pas la beauté !
District Alex 